آخر المواضيع
تحميل ...
الأحد، 20 مارس 2016

كلمات عربية من أصل لاتيني

12:34:00 م
كلمات عربية من أصل لاتيني



Les mots arabes d'origine latine

Note préliminaire : ce travail fait suite aux Mots arabes d'origine grecque.
Source : Andras Rajki, A. E. D. (Arabic Etymological Dictionary) 2002
**************************************************************

عسكر ‘askar : “troupe armée”, de exercitium, “exercice, exercice militaire”

Remarques :
1. J’aurais plutôt choisi exercitus, “armée, corps de troupes”.
2. Ce mot est probablement à l’origine du français lascar. (Voir le mot du jour lascar).

ألماس ʾalmās : “diamant”, de adamas, même sens.

Question : le latin étant un emprunt au grec αδαμας, le mot arabe ne serait-il pas lui aussi plutôt d’origine grecque ?
(Voir le mot du jour adamantin).

بيطري baiṭarī : “vétérinaire”, du latin tardif vetarius ?

Question : Ce mot est-il attesté ? Ne serait-ce pas plutôt veterarius, “de vieille date” ? Ou tout simplement veterinarius , « relatif aux bêtes de somme, vétérinaire ; médecin vétérinaire », donné par le TLF comme étymon de l’équivalent français ?
(Voir le mot du jour vetus).

برقوق barqūq : “prune, abricot”, de praecox, “précoce”

(Voir la grande famille CUISINE et le mot du jour abricot)

برفير birfir : “pourpre”, de purpur

Remarque : plutôt purpura, même sens.
Question : le latin étant un emprunt au grec πορφυρα, “coquillage dont on tire la pourpre”, le mot arabe ne serait-il pas lui aussi plutôt d’origine grecque ? (Chantraine pense que le mot grec a été emprunté au Proche-Orient...)
(Voir le mot du jour porphyre).

بظريق biṭrīq : “patricien”, de patricius, même sens

Remarques :
1. Pour Reig, biṭrīq = “pingouin”, sans doute par métaphore, et pour Kazimirski, “général d’une armée chrétienne”. Wehr donne les trois traductions.
2. Voir بطريك baṭrīk : “patriarche”, issu de πατριάρχης, dans Les mots arabes d’origine grecque.


بركان burkān : “volcan”, de Vulcanus, “Vulcain”

بريد barīd : “courrier, messager”, du latin tardif veredus, “cheval de poste”.

Remarque : probablement via le grec byzantin βέρεδος (Voir le mot du jour palefroi).

بتولة batūla : “bouleau”, de betula, “bouleau”

Remarque : plutôt betulla. Et en arabe on écrit aussi بتولا

دينار dīnār : “denier, dinar”, de denarius, “denier”

Remarque : Le TLF précise que le bas grec δηνάριον a probablement servi d’intermédiaire.

فيلا fīlā : “villa”, de villa, même sens. (grande famille VICINAL)

Remarque : simple transcription. Wehr a choisi villā.

جنّ ǧinn : “génie ; démon”, de genius, divinité qui préside à la naissance. (grande famille GENS)

Remarque : C'est l'option de Rajki. Elle ne fait pas l'unanimité. Certains pensent que ce mot relève de la racine homonyme ǧanna, "rendre fou", d'origine inconnue. D'autres qu'il relève de la racine ǧanna, "cacher, couvrir", d'origine sémitique, et que ces deux racines n'en font qu'une.
(Voir le mot du jour djinn)

جمرك ǧumruk : “douane”, du latin tardif commercium.

Remarques (qui tiennent compte du post qui suit) :
1. Rajki écrit kumruk mais c'est la graphie turque.
2. Il écrit excommercium mais on peut se contenter de commercium, le préfixe ex- ne semblant pas avoir eu d'incidence sur l'arabe.

إسمنت ʾismant : “ciment”, de caementum, “moellon, pierre de taille”. (grande famille CADENCE, Homonymes et faux frères, et note 2).




كربال ou غربال kirbāl ou ġirbāl : “crible”, de cribellum, même sens. (Voir la grande famille CRIBLE)

Remarque : Rajki vocalise la variante ġarbāl.

منديل mandīl : “mouchoir”, du latin tardif mantellum, “manteau, couverture” (cf. esp. mandíl, "tablier")

Remarque : en espagnol, mantel, "nappe", est issu de mantele, même sens. On voit que mantel et mandíl sont de très proches parents.

ميل mīl : “mile, mille (distance)”, de mille, “un millier, mille”

قلاية qallāya : “cellule”, de cella, “petite chambre, cellule”. (Voir la grande famille CELER)

قنديل qandīl : “lampe”, de candela, “cierge, chandelle” (cf. esp. candíl, "lampe à huile")

قصر qaṣr : “château”, de castrum, “retranchement, lieu fortifié” (cf. esp. alcázar)

Remarque : on voit que les mots espagnols castillo et alcázar sont eux aussi de très proches parents.

قيصار qayṣār : “empereur”, de Caesar, “César, empereur” (cf. Kaiser, Tsar)

قرش qirš : “piastre”, de grossus, “gros (nom d’une monnaie)”

Remarque : grossus qualifie un denarius sous-entendu. Voir la note qui suit.
Note : Le gros de Prague (en tchèque : pražský groš, en allemand : Prager Groschen, en latin : grossus pragensis, en polonais : grosz praski) est une unité monétaire d'argent, créée sur les conseils de banquiers et d'avocats lombards, en 1300, par le roi de Bohême Venceslas II. Elle est longtemps la monnaie de référence en Europe centrale. Son nom est issu du latin denarius grossus ou gros denier. (Wikipedia)


قسّط qassaṭa : “rationner, répartir, fractionner”, du latin sextarius, “un sixième ; setier” ou du grec ξεστης [xestês], même sens.

Remarque : étymologie plus que douteuse, de toutes façons. Ce verbe est un dérivé plus évident du nom qisṭ, “équité, justice dans le partage ; dose, lot, part”. Georges Bohas ne manquerait pas de l’associer sous un même étymon qs à d’autres racines en qs- qui relèvent du même sémantisme, notamment qsm, “diviser, fractionner”.

سجّل saǧǧala : “enregistrer”, de sigillum, « sceau, seing », diminutif de signum.

سمت samt : “sentier”, de semita, même sens

Remarque : samt étant l’étymon de zénith et azimut, on voit que ces deux mots sont eux aussi finalement d’origine latine.

سقلبي saqlabī : “slave”, du latin médiéval sclavus, “slave ; esclave” (Voir grande famille CLOVIS, Curiosités, esclave)

سطل saṭl : “seau”, de situla, même sens.

صراط ṣirāṭ : “route”, du latin tardif strata (via), “chaussée” (cf. it. strada, angl. street)

سليماني sulaimānī : “chlorure de mercure”, du latin médiéval sublimatum, même sens.

Remarque : avec contamination évidente de sulaimān, “Salomon”

أوقية ʾūqia : “once”, de uncia, même sens



- دومان dūmān : “gouvernail, timon”, de l’italien timone, même sens

Remarque : l’italien timone est issu, comme le français timon, du latin populaire timonem, accusatif de timo, altération de temo, -onis « flèche d'un char, d'une charrue, perche, traverse ». Il pourrait s’agir d’un terme d’origine gauloise.


- فربيون farbiyūn : « euphorbe », du latin impérial euphorbea, euphorbia, même sens, du nom d'Euphorbus, médecin du roi de Mauritanie Juba.


- فاتورة fātūra : “facture”, de l’italien fattura, même sens

Remarque : l’italien fattura est issu, comme le français facture, du latin impérial factura, « façon, fabrication », d'origine populaire.


- فراولة firāula : “fraise”, de l’italien fragola, même sens

Remarques :
- Reig vocalise farāwula.
- l’italien fragola est issu, comme le français fraise, du latin populaire fraga, pluriel neutre du classique fragum, « fraise (des bois) ».


- فرن furn : "fourneau, boulangerie", de furnus, via l’italien forno, même sens

Remarque : le mot est bien chez Rajki mais il n'en donne que l'origine italienne.


- إفريز ʾifrīz : « frise », du bas latin phrygium (opus), « ouvrage phrygien », via l'italien dialectal du Nord friso, freso, correspondant à l'italien fregio, attesté comme terme d'architecture.


- لغم laġam : “mine (explosive)”, de l’italien laguna, “lagune”

Remarques :
- étymologie douteuse, quand bien même l’explosion d’une mine peut engendrer un grand trou...
- l’italien laguna est issu, comme le français lacune, du latin lacuna, « fossé, trou ».


- لوكاندة lūkānda : “hôtel bon marché, pension de famille” de l’italien locanda, même sens

Remarques :
- lūkānda est de l’arabe égyptien.
- l’italien locanda est issu du latin locanda, féminin de locandus, gérondif du verbe locare, « placer ; louer ».


- مودة ou موضة mūda ou mūḍa : “mode”, de l’italien moda, même sens

Remarque : l’italien moda est issu, comme le français mode, du latin modus (qui était masculin), « mesure, étendue ; modération » et divers autres sens en musique et grammaire.


- قمیص qamīṣ : "chemise", du latin tardif camisia, même sens, d’origine inconnue.

Remarque : le mot est bien chez Rajki, mais rattaché à un verbe qamaṣa dont il ignore l'origine.


- قنطار qinṭār : “quintal”, du latin tardif centenarium, « poids de cent livres », via le grec médiéval κεντηνάριον [kentênarion].

Remarque : le mot français quintal est issu de l’arabe qinṭār par l'intermédiaire du latin médiéval quintale.


- طاولة ṭāwila : “table”, de tabula, “planche”

Remarque : le mot est bien chez Rajki, mais vocalisé ṭawula et donné comme issu de l'italien tavola.


- وابور wābūr : “machine à vapeur, locomotive, train ; réchaud à kérosène ”, de l’ialien vapore, “vapeur”

Remarques :
- il existe une variante populaire bābūr ; c’est celle que donne Rajki, avec le seul sens de “locomotive”.
- l’italien vapore est issu, comme le français vapeur, du latin vapor, même sens.

Source -المصدر
http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=1719
8